Ladies & gentlemen,
Partons à la découverte d’une ville… enfin d’un pays ou encore d’une île en ne visitant qu’un seul lieu: Singapour. La cité-État asiatique surnommée « The Green City » est un ensemble de gratte-ciel dans lequel la nature s’immisce partout. Les espaces verts qui ont pris place aux pieds des grands buildings et sur les buildings, permettent de respirer entre deux virées fiévreuses dans cette mégalopole futuriste au climat subtropical: il y fait chaud (plus de 30°C) et humide (humidité relative: 56%). La pluie tombe presque quotidiennement, habituellement à coup de fortes averses qui durent rarement plus d’une heure, bien heureusement ! Qu’il pleuve ou qu’il vente, commençons notre visite en prenant le monorail pour aller buller (ou gloubiboulga-ler) sur l’île-parc de Sentosa (« île paisible » en malais)… C’est l’île aux divertissements, construite comme un gigantesque parc d’attraction: 4 parcs d’attractions (dont Universal Studios Singapore), cinémas, plages, simulateur de chute libre, aquariums, parc aux papillons, zoo, une piste de luge, une « Wave house » avec simulateur de vagues pour faire du surf… Comme chantait Casimir Voici venu le temps des rires et des chants / Dans l’île aux enfants / C’est tous les jours le printemps / C’est le pays joyeux des enfants heureux / Des monstres gentils / Oui c’est un paradis… Et quand vient la nuit, Sentosa by night revêt une ambiance purement féérique pour prolonger nos rêves d’enfant…
Mais Singapour, c’est avant tout sa baie, avec son quartier d’affaires en perpétuels travaux, d’où surgissent des buildings d’une hauteur impressionnante… d’ailleurs cela file un peu le tournis quand on lève les yeux depuis une rue du Quartier des affaires. Faisant face à la baie, c’est la découverte du symbole de Singapour « Le Merlion« , statue à tête de lion et au corps de poisson (en Malais, Singapore signifie « La cité du Lion« ). Les réalisations architecturales sont nombreuses, on pourrait encore citer la Cour Suprême ou l’Esplanade (le centre de spectacle) qui ressemble à deux durians, ces fruits typiquement asiatiques, aptes à faire passer les projets les plus fous de Le Corbusier pour des maisons de province. Mais la palme d’or revient à Marina Bay Sand ou MBS (abréviation locale !), une construction datant de 2010. Elle est composée de 3 hautes tours (de 57 étages !), reliées sur le dessus par une plate-forme, le Skypark, « posant » au sommet….Ce SkyPark culmine à 225 mètres et s’étend sur 1,2 hectare avec 250 variétés d’arbres et de 650 variétés de plantes. On y trouve des jardins, restaurants, et une piscine à débordement avec vue sur la baie et la ville, de 150 mètres de long qui contient 1,4 millions de litres d’eau… un building complètement « frappadingue » ! « Dans les petites rues de Singapour / Où j’ai perdu la raison pour toujours / Et dans cette rue de Singapour / J’suis resté K.O et pour toujours » (Lou and the Hollywood Bananas)… Ce quartier est aussi idéal pour expérimenter l’ambiance de « Singapour by night« . Lorsque la nuit tombe, les lumières illuminent Marina Bay de façon magique… on découvre alors, à nouveau, tous ses buildings sous un autre angle !
Bon assez rêvassé, il est l’heure d’aller manger des dim sun chez Din Tai Fung. Hum, hum mais je les commande dans quelle langue, moi ? A Singapour on parle l’anglais, le chinois mandarin, le malais et le tamoul… Si la langue la plus parlée à Singapour est l’anglais, elle est en concurrence directe avec le chinois mandarin. D’ailleurs, l’anglais singapourien est particulier car il est largement influencé par la langue chinoise par des emprunts de vocabulaire mais aussi par une grammaire particulière, des inflexions ou l’ordre des mots… Si vous posez la question « Do you speak english ? » La réponse serait sûrement « I speak singlish« … Allez, pour le fun, voici quelques exemples de tournure de phrase un peu étrange: « Quand j’étais petit » se traduit par « When I was young that time » (en anglais « When I was young« ) parce qu’en mandarin on dit « quand j’étais petit à ce moment-là…« . De la même façon, en anglais on demande simplement Can you ? Do you want to go ? Do you want to come ?… En « singlish », on dit: You can or not ? You want to go or not ? You want to come or not ?
Et je ne parle même pas des mots malais qui se substituent aux mots anglais… Essayez de commander un café à Singapour, c’est tout un art ! Si vous arrivez dans un endroit et que vous demandez « coffee please« , on vous servira un café avec du lait condensé sucré… Si vous voulez un vrai café, demandez « kopi, please« … Bon, comme il fait chaud, je vais me prendre un « kopi peng » (un café glacé !). Ah, tout ça est vraiment embêtant… « This is troublesome« … Oh, non pardon, excusez-moi je voulais dire « This is susah« .
Allez, poursuivons notre visite de Singapour. Vous aurez sûrement remarqué un bâtiment « The Art Science Museum » en forme de tulipe ouverte, construit sur l’eau, à la structure très complexe… mais étudiée avec soin: par exemple, la structure en forme de lotus récupère l’eau de pluie et la conduit du toit à un bassin contenant des nénuphars. L’Art Science Museum propose des expositions et collections permanentes, mais le musée accueille aussi des exhibitions temporaires… Et en arrière-plan du bâtiment, la Grande roue de Singapour, soit dit en passant, la plus grande roue du monde: 165 mètres. Celle de Londres ne fait « que » 135 mètres. Quand je vous disais que c’est la course à la démesure !
Tout près de Marina Bay se situe un autre endroit magique à ne manquer sous aucun prétexte: bienvenue sur la planète Pandora du film Avatar… Welcome to Garden by the Bay… Venez, entrons ensemble pour débusquer quelques « Hexapede Yerik » (Cerf de Pandora) à dos d’ »Equidius Pa’li ». Ce jardin futuriste de Singapour (il a ouvert ses portes fin juin 2012) a pour le moins l’air insolite: lorsque la cime des arbres apparaît, un autre monde semble s’ouvrir tout droit issu d’un univers de science-fiction. Ce n’est pas un décor en en images de synthèse mais c’est bien réel. Par moment les lieux font aussi penser aux « arbres wroshyr » ? Mais si, rappelez-vous ces arbres gigantesques de plusieurs centaines de mètres de haut dans lesquels vivent les Wookies et qui couvrent la quasi-totalité des terres émergées de Kashyyyk (pour les néophytes qui auraient manqué un autre raz-de-marée cinématographique, reportez-vous à Star Wars). Quelque 200.000 espèces de plantes venues de tous les continents sont hébergées par ce jardin. Au total, dix-huit « super arbres » se dressent de toute leur hauteur au milieu d’un parterre de plantes. Leur structure faite de béton et de fer est entièrement recouverte de végétation. D’une hauteur de 25 à 50 mètres, les arbres sont reliés entre eux par une passerelle suspendue à 25 mètres du sol. De la passerelle, on a une vue sur l’ensemble du site de plus de 100 hectares. Mais Garden by the Bay ce n’est pas un simple parc, c’est un véritable écosystème. Deux serres à l’allure de science-fiction s’élèvent près des « arbres ». Ces deux bâtiments de verre sont auto-suffisants en énergie : la température adéquate est maintenue grâce à une immense turbine à vapeur qui se nourrit de déchets organiques. Le système de climatisation n’a ainsi pas besoin d’être sollicité. Tout comme les serres, onze des dix-huit arbres ne requièrent pas d’alimentation énergétique externe. Des panneaux photovoltaïques stockent l’énergie solaire le jour et permettent aux géants de fer de s’illuminer lorsque la nuit s’installe… on découvre alors Gardens by night. Magie quand tu nous tiens…